Réussir avec un bonus!

Nous sommes tous à la recherche d’une certaine réussite dans notre vie, quoique de façons différentes. Il peut s’agir d’une réussite académique, professionnelle, physique ou encore relationnelle, etc. Entre temps, la plupart d’entre nous, espérons avoir la preuve de leur réussite dans la réaction du monde à leur égard. Ils veulent devenir les meilleurs. Et ils se demandent : « Comment je saurai que je suis meilleur, si les autres ne m’acclament pas ! »

Un chemin battu …

Cette croyance, que la réussite vaut si elle est connue des autres, vient d’une éducation où l’on apprend aux enfants directement ou indirectement à se comparer aux autres. Une éducation où la réussite est déjà définie par la famille, la communauté ou l’école. Par exemple, la plupart de nos écoles, à Goma, définissent les critères de réussite moyenne entre 58% et 60% (Institut Mwanga, Ecole du Cinquantenaire). Pour la plupart des communautés, ils ont défini l’image que doit refléter celui qui a réussi selon eux. Par exemple, la communauté chrétienne définit l’image d’un homme bon selon les critères d’un bon chrétien, et pour les musulmans un homme bon est défini selon les critères d’un bon musulman.

Sortir du rêve de la communauté, un risque …

Ces critères, qui nous sont certes utiles à certains niveaux de notre vie, constituent un chemin battu où chacun est sensé passé, et celui qui choisit un autre chemin est traité de perdu. Car pour eux, tout le monde doit se conformer au rêve de la communauté, et est supposé ne pas rêver d’une autre vie que celle-là. Il devient alors difficile d’encourager les nouvelles idées, les nouvelles voies, car ils ne sont pas reconnues dans les critères de réussite imposés. Une telle attitude est dangereuse pour le développement d’une société, car trop conservatrice des anciennes habitudes, elle est prête à combattre la nouveauté.

Réussir, c’est être satisfait en soi …

La réussite que la société a défini pour nous est utile à un niveau dans notre vie où nous ne sommes pas capables, par nous-mêmes, de penser, de définir nos priorités et de les communiquer. Puisque c’est à cela que servent les systèmes éducatifs – ou ils devraient !

Mais à présent vous êtes peut-être déjà capable de faire tout ça par vous-mêmes avant de recourir aux autres. Vous êtes peut-être déjà assez mûr pour définir votre propre réussite. Votre réussite n’est pas nécessairement la satisfaction que ressentent les autres par rapport à ce que vous faites, mais le sentiment de satisfaction que vous ressentez en vous. Vous êtes sûr d’être sur la bonne voie.